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 “LA MAIN ÉCOUTE” 

 

« Pendant que le patient en analyse déroule le fil de sa pensée, sur laquelle je me concentre je trace sans préméditation dans son dossier, des lignes, des formes que son discours singulier m’inspire.

Ce dessin se construit au fur et à mesure des séances et au fil des années, en un espace temps où le patient livre des éléments issus de son inconscient, produisant une sorte « d’émotion circulante » qui vient surprendre et toucher les deux partenaires.

Chez les Dogon, le même mot signifie « tisser et parler ». Et dessiner revient à tisser le mots entre eux, mais aussi les associations d’idées, les affects, les interrogations, avec les pleins et les vides que le tissage produit, en un « donner forme »original et aléatoire.

De fait, dans le huit clos du cabinet, la relation singulière du psychanalyste avec son patient se métamorphose en création : « ce n’est pas uniquement ce que l’analysé évoque de sa souffrance psychique ou de ses fantasmes que je dessine, mais simultanément ce que j’éprouve dans un autre langage, le langage graphique qui est un langage en soi »

Un dessin issu de l’imaginaire, en miroir de la créativité propre à la psychanalyse. 

Etty Buzyn

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